Aujourd’hui, la plupart de nos aliments sont transformés : ils sont passés par un processus industriel. Notre consommation de produits frais baisse. Avec à la clé des maladies comme l’obésité, le diabète, les cancers ou l’hypertension.

Définition de la malbouffe

Trop calorique, trop grasse, trop sucrée, trop salée, sans aucun intérêt nutritionnel car carencée en nutriments essentiels, comme les vitamines, les minéraux et les fibres, tout est dit dans cette appellation de ‘malbouffe’, un terme né dans les années 80, pour qualifier la mauvaise qualité de la nourriture consommée et au final nuisible à la santé. Sa traduction anglaise est encore plus éloquente, la ‘Junk Food’ signifiant littéralement une ‘nourriture faite de déchets’. Depuis 1997, la malbouffe est reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une maladie chronique. Elle nuit à la santé au même titre que l’alcool et le tabac. La malbouffe est devenue un vrai problème de santé publique.

La malbouffe provient de la transformation industrielle des aliments et nous en consommons beaucoup plus que nous le pensons. Beaucoup d’aliments sont aujourd’hui transformés. La restauration rapide avec ses pizzas, burgers, frites, kebabs industriels, hot-dogs en sont de bons exemples tout comme les boissons gazeuses qui les accompagnent généralement. Ces boissons ne contiennent aucun nutriment mais énormément de calories, sucres, sel et additifs.

Le supermarché, royaume de la malbouffe

La malbouffe s’est répandue massivement depuis le développement de l’industrie agroalimentaire et a aujourd’hui investi la plupart des rayons de nos supermarchés. Les industriels ont bien compris la demande des consommateurs, il faut que ce soit pratique, simple et que ça aille vite avec l’idée de toujours pour gagner du temps. Or, à grands renforts de publicités, ces industriels ont une responsabilité grave en trompant les consommateurs par des aliments qualifiés de naturels et bons pour la santé et par un marketing dupant.

Les aliments transformés dangereux pour la santé sont souvent riches en sucres ajoutés, en gras saturés et en sodium. Ils contiennent également des colorants, des conservateurs et d’autres additifs. Quoi de plus pratique que les plats cuisinés quand on n’a pas le temps de cuisiner ou les soupes de légumes prêtes à l’emploi pour le repas du soir, les céréales du petit-déjeuner, les nuggets, le surimi, les biscuits apéritif pour faire la fête, la charcuterie, les sauces et les vinaigrettes…la liste est longue !

Il y a pire, les pizzas industrielles contiennent des sucres ajoutés (dans la pâte et dans la sauce tomate), le jambon n’en est pas, c’est du glutamate. Son « délicieux fromage » collant est en fait du lygomme (trois amidons, gélifiants et arômes). Que penser de bien des nuggets dont raffolent nos enfants : ce sont des restes de poulets broyés, os et tendons compris, transformés en pâte et cuits dans une huile réutilisée.

Au rayon sucré, on y retrouve les viennoiseries, biscuits, bonbons, la pâtisserie industrielle, le pain raffiné sans oublier les boissons : pas seulement les sodas, mais également les jus de fruits.

Ces délicieux bonbons en forme de nounours ou de crocodile sont en gélatine de porc, ou de poisson avec des colorants. Saviez-vous que la gélatine des joues de la baudroie entrait dans la composition des fraises Tagada. Cela vous fait-il toujours envie ?

La pâte à tartiner dont nos enfants ne veulent plus se passer et beaucoup d’adultes devenus addict à cet pâte chocolatée très sucrée, contient de l’huile de palme en grande quantité.

Gare aux faux-amis comme les poêlées de légumes surgelés qui contiennent du gras et des sels ajoutés. Rien ne vaut les légumes frais ou alors des légumes surgelés bruts.

Aimeriez-vous toujours autant les crèmes glacées si vous appreniez que les industriels y incorporaient les sécrétions des cochenilles (appelé shellac), un parasite de nos jardins dans le seul but de faire briller comme des paillettes notre délicieux cornet.

Conséquences de la malbouffe sur notre santé

Les effets de la malbouffe sur la santé peuvent être immédiats ou à long terme. A court terme, elle peut entraîner des problèmes digestifs, des nausées, des vomissements et de la diarrhée.

À long terme, obésité, diabète, hypertension, cancers, voilà le cocktail détonnant de la malbouffe. L’alimentation est aujourd’hui la première cause de mortalité au monde. Les chiffres sont alarmants : en France, on impute à la malbouffe 8 millions d’obèses, 500 000 insuffisants cardiaques, 10 millions d’hypertendus, et plus 4,5 millions de diabétiques. Elle aurait aussi une responsabilité dans environ un quart des cancers. Un rapport a montré le lien entre une mauvaise alimentation et le risque de décès prématuré. Selon une étude publiée en 2017 dans la revue scientifique The Lancet, chaque année, dans le monde, 11 millions de personnes meurent d’une mauvaise alimentation. C’est trois millions de plus que pour le tabac !  

L’étude de l’EPIC (European prospective investigation into cancer and nutrition) a confirmé et mis en évidence la corrélation entre cancers (sein, prostate, colorectal, voies digestives supérieures, estomac, poumons, foie) et la malbouffe. Cette étude s’est basée sur le logo Nutriscore : depuis 2017, il indique la qualité nutritionnelle des aliments, via des codes couleurs de vert à rouge et cinq lettres de A à E.

Ce qui est moins connu, c’est que notre cerveau est sensible à notre alimentation. A chaque excès de sucre avalé, notre cerveau crée de nouveaux récepteurs de dopamine (centres du plaisir) pour y faire face.  Pour alimenter les besoins croissants de ces récepteurs nous entrons dans un cercle vicieux et nous surconsommons du sucre pour combler ce désir de sucre. Les études ont montré que la malbouffe est une addiction au même titre que la drogue avec les mêmes symptômes (sensation de manque, maux de tête, troubles du sommeil et de l’humeur) que ceux en sevrage d’une autre addiction. Ces aliments entraînent, lors de leur digestion, une inflammation non seulement de l’intestin, mais aussi du cerveau, et même de tout l’organisme. Cette inflammation chronique dite “systémique” affecte notamment les mécanismes neurobiologiques impliqués dans la régulation de l’humeur tels que la dépression et l’anxiété.

Les Français consomment en moyenne trois repas par semaine dans les fast-foods, ce qui représente une part importante de leur alimentation. Il a été démontré qu’une seule semaine de malbouffe (riche en graisses et en sucres avec des carences alimentaires) peut altérer le fonctionnement cérébral, et plus précisément celui de l’hippocampe, la région cérébrale qui gère notamment l’apprentissage et la mémoire entrainant des troubles de l’attention et de la mémoire.

Chez les jeunes enfants, le siège de la maîtrise des émotions, logé dans le cortex préfrontal, est mature à l’âge de vingt ans. Malheureusement, la malbouffe altère son développement.

S’alimenter chez les jeunes, c’est d’abord s’identifier aux références d’un groupe ou en réaction d’émancipation vis-à-vis des parents. Pour eux, le plaisir de manger prime sur la santé et la prise de poids n’est pas un problème. L’éducation alimentaire inculquée par les parents reste pourtant essentielle et doit se faire dès le plus jeune âge car cela s’inscrit durablement dans leur mémoire et dans leurs habitudes futures. Passée leur crise d’adolescence, ils reprennent volontiers l’éducation nutritionnelle reçue des parents.

Manger mieux pour une meilleure santé et des années de vie en plus

Nous l’avons bien compris, il est important de limiter notre consommation d’aliments transformés et de privilégier une alimentation saine et équilibrée. Consommons plutôt des aliments frais et naturels comme les fruits et légumes, les légumineuses, les noix et les graines. Ces aliments sains sont riches en nutriments en vitamines, en minéraux et en fibres et utiles pour notre corps. Limitons notre consommation de graisses, de sucres et de sel. Mangeons moins de viande rouge et préférons les poissons gras. Buvons au moins un litre d’eau par jour.

Méfions-nous des publicités mensongères.

Cuisiner soi-même ses aliments permet de mieux contrôler leur qualité et leur composition en privilégiant les produits locaux et de saison. La façon dont nous cuisinons nos aliments va jouer un rôle essentiel pour ne pas endommager les nutriments contenus dans les aliments comme c’est le cas avec la cuisson à haute température. Par exemple, la cuisson à haute température des viandes peut créer des composés cancérigènes. La meilleure façon de cuisiner les aliments est de les faire sauter, de les cuire au four ou de les cuire à la vapeur. Ces méthodes de cuisson sont moins susceptibles de détruire les nutriments dans les aliments. Planifiez les repas à l’avance est astucieux pour éviter les imprévus.

Avoir une activité physique régulière est un conseil incontournable pour garder un corps sain et une bonne santé.

Si notre santé est en danger, consulter un professionnel de santé pour faire le point sur notre manière de nous alimenter et de poser toutes nos  questions sur le sujet. Manger moins mais mieux, notre santé nous remerciera !

By Thierry DUVAL

Bien manger, Bien bouger, Bien-être définit la règle de trois de Topequilibre. L'objectif de ce blog est de partager le fruit de mon expérience professionnelle pour une santé durable.


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