Définition
C’est l’ensemble des micro-organismes vivants (bactéries, virus, parasites, champignons non pathogènes) qui vivent dans un milieu spécifique, ici dans le tube digestif (intestin grêle et côlon). Chacun a sa propre flore intestinale.
Rôles du microbiote
la première fonction du microbiote ou flore intestinale : occuper le terrain (en bonne santé) pour éviter que celui-ci soit occupé par des virus, des bactéries, des champignons pathogènes.
Il synthétise des molécules tueuses (bactériocines) des intrus. C’est un élément de défense de l’intestin.
Il aide à fabriquer des vaisseaux.
Il métabolise les xénobiotiques : tout ce qui est étranger à l’organisme (médicaments comme les antibiotiques et antiinflammatoires, pilule)
Il active la synthèses d’hormones (sexuelles).
Notre corps a besoin de ces bactéries amies pour rester en bonne santé
Notre corps les abrite et elles nous gardent en bonne santé = symbiose. Le tube digestif est la plus grande surface de notre corps exposé à l’environnement (300 à 400 m2 de surface d’échanges). L’intestin est un écosystème reposant sur 3 piliers : le microbiote intestinal, la muqueuse de l’intestin et le système immunitaire intestinal. Ces 3 piliers agissent en synergie et en symbiose. C’est ce trépied fonctionnel qui assure la digestion, l’assimilation des aliments, la reconnaissance des nutriments et la création de notre identité l’immunité intestinale :
- Le tube digestif sert de filtre pour laisser passer ce qui est utile à l’organisme et bloquer ce qui n’est pas bon, d’où l’importance de l’intégrité de la paroi de l’intestin.
- Le système immunitaire intestinal (80 % de notre système immunitaire) exerce 2 fonctions essentielles : la fabrication d’anticorps pour lutter contre les bactéries pathogènes et un système qui bloque les réactions du système immunitaire face aux protéines alimentaires utiles à la nutrition. La motricité intestinale est assurée par le système nerveux entérique qui est en relation avec le système nerveux central du cerveau, c’est pour cela que l’on parle de l’intestin comme un deuxième cerveau. Les deux organes communiquent ensemble dans leur fonctionnement.
- Le microbiote ou flore (100 000 milliards de bactéries amies) vit en harmonie avec toutes les cellules de l’organisme. Quand tout va bien, cet écosystème est silencieux et synonyme de bonne santé.
Le microbiote joue le rôle d’un biomarqueur de l’état de santé.
La dysbiose est le déséquilibre du microbiote et donc de l’équilibre nutritionnel au sein du tube digestif et d’une défense efficace contre les agressions externes. Les causes principales sont :
- Le mode alimentaire (si alimentation trop grasse ou sucrée).
- La génétique (pour une faible part et le mode de vie et l’hygiène de vie pour une part plus déterminante).
- La prise d’antibiotique (déséquilibre maximum après 4 jours, parfois cause d’asthme ou de Crohn).
- Le stress (donne des diarrhées, côlon irritable, gastrite, ballonnements).
- Les infections digestives (bactéries, mycoses, parasitoses).
- La constipation (ballonnements, gaz, troubles de l’humeur).
Notre qualité de vie passe par notre santé intestinale.
C’est la première alliée de notre santé. Nous avons la charge de nourrir toutes nos énergies (cœur, âme, cellules, pensées) pour donner de la vitalité à notre vie et vieillir en bonne santé.
La génétique nous prédispose à la maladie mais ne nous rend pas malade. Par contre, ce qui nous rend malade bien plus que la génétique, ce sont nos modes de vie (alcool, tabac, alimentation, stress, hygiène de vie, pollution).
Rester en bonne santé passe par une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, une bonne gestion de notre stress, une vigilance vis-à-vis des différentes pollutions et une vie pleine de sens.
On peut également agir sur notre microbiote par l’utilisation de probiotiques. Dans certains cas, on peut proposer une transplantation fécale à partir d’un donneur sain.