Jus d’orange le matin à jeun, bonne ou mauvaise idée ?
Star de nos petits déjeuners grâce à l’efficacité du marketing, le jus d’orange est considéré comme une boisson saine. Nous en consommons 7 fois plus qu’il y a 30 ans. En fait, tout dépend en réalité de la façon dont il est préparé. Voulez voulez faire le plein de vitamine C et vous ouvrez une brique de jus d’orange à base de concentré, ou de nectar d’orange.
Mauvaise idée car ces produits ont perdu en réalité beaucoup des vertus que l’orange possède au naturel. Ces jus ne sont pas très bons pour la santé, car riches en sucres et pauvres en fibres et vitamines. Un verre de jus d’orange en brique possède la même teneur en sucre qu’un verre de soda (soit environ 10 g de sucre pour 100 ml) !
Le matin, après le jeûne nocturne, le corps est très réceptif à la moindre dose de sucre. Il devra secréter de l’insuline, hormone hypoglycémiante, pour ramener le taux de sucre dans le sang à un taux acceptable. Cela provoquera une hypoglycémie et son incontournable coup de pompe quelques heures plus tard. Ajoutons que l’acidité de ces nectars sera compensée par des apports de calcium (os, dents) puisés dans l’organisme. Ce pillage répété sur des années de consommation aura un impact sur la bonne santé du système articulaire. Pour finir, la digestion des céréales (pain, céréales) prises au petit-déjeuner va entrer en conflit avec celle du sucre du jus d’orange industriel et occasionner des difficultés digestives.
Pour votre santé, mieux vaut manger l’orange entière ou pressée
Alors, pour votre santé, opter pour un jus d’orange fait maison, avec des oranges bio et bu sans tarder pour un meilleur apport en vitamine C et ainsi consommer moins de sucre. Si vous manger l’orange entière, c’est mieux car ses fibres, en plus de contribuer à la sensation de satiété et de favoriser un bon transit, ralentissent l’absorption des sucres par l’organisme. L’index glycémique sera de fait diminué et ne provoquera pas un pic de la glycémie.
Autre danger du sucre à jeun sur le microbiote
En outre, consommer des boissons à haute teneur en sucre à jeun dès le matin pourrait perturber le système digestif et déstabiliser le microbiote. Le fragile équilibre du microbiote (l’ensemble des bactéries présentes dans notre intestin et participant à la fonction digestive), est sensible aux aliments et aux boissons que nous consommons. Des chercheurs de l’Université de Princeton aux Etats-Unis auraient découvert que lorsque l’on boit du soda ou du jus de fruit à jeun, le microbiote entre en contact avec le fructose, un nutriment qu’il est censé ne jamais rencontrer. Après une période de jeûne, comme le sommeil, les scientifiques ont constaté que l’intestin grêle est incapable de traiter de grandes quantités de fructose, que l’on retrouve par exemple dans les boissons comme le jus d’orange et le soda. Lorsque cela se produit, le fructose déborde dans le gros intestin et continue son chemin dans le côlon. Le fructose entre donc en contact avec la flore naturelle du côlon, connue sous le nom de microbiote.
Neuf français sur dix consomment du pain de mie
Que penser de la tartine de pain de mie industrielle bien moelleuse et délicieuse au petit-déjeuner ?
Les nutritionnistes nous indiquent que le pain et les céréales sont importants dans un régime alimentaire sain et équilibré car ils nous apportent des fibres et des hydrates de carbone, ces éléments étant indispensables pour notre organisme. Or, il est important de savoir quel type de pain est le plus approprié pour notre santé. Il faut savoir que le pain de mie industriel contient bien plus de graisses, de sucres et d’additifs qu’un pain artisanal. C’est ce qui lui permet de se garder plus longtemps notamment. Ce pain est donc moins sain que le pain traditionnel.
Certaines marques indiquent jusqu’à dix huit ingrédients présents dans la composition de leurs pains de mie. Parmi eux, des acides gras, du vinaigre ou encore de l’huile de colza ou de palme. Pourtant, pour faire du pain de mie traditionnel, rien de plus simple, il ne faut que six ingrédients : de la farine, du beurre, du sucre, de la levure, du sel fin et du lait. A dire vrai, le pain de mie industriel vous apporte de l’énergie sous forme de calories, mais ces dernières n’ont aucune valeur nutritive car elles ne contiennent pratiquement pas de vitamines, de minéraux ou encore de fibres. On les appelle des calories vides.
Si vous prêtez attention à l’odeur forte qui se dégage de l’ouverture d’un paquet de pain de mie vendu en grande surface, celle-ci témoigne de la présence excessive d’additifs et autres conservateurs. Ce type de pain de mie dit de « longue conservation » est conçu de manière à ralentir l’arrivée de moisissures. Il peut se conserver plusieurs semaines, voir plusieurs mois, sans moisir ou rassir. Ces additifs sont mauvais pour la santé car ils favorisent les problèmes cardio-vasculaires et sont facteurs d’obésité, notamment chez les enfants.
Même si la consommation du pain de mie industriel ne pose pas de problème particulier dans l’immédiat, sa consommation excessive ou récurrente peut entrainer des problèmes de santé assez conséquents sur le long terme ainsi que des risques de surpoids ou d’obésité.
Difficile de résister à la pâte à tartiner chocolat-noisette
Serait-ce dangereux pour la santé ?
Avec un peu plus de 60% de sucres et de graisses, les pâtes chocolatées aux noisettes sont bien évidemment des produits hyper énergétiques dont il faut limiter la consommation, au regard du PNNS et de l’EFSA.
Les pâtes à tartiner contiennent des graisses végétales en grande quantité, puisqu’elles figurent en 2ème position sur les étiquettes de composition par ordre quantitatif décroissant. Parmi ces huiles végétales, l’huile de palme est reconnue comme étant l’une des plus athérogène, exposant au risque de maladies cardio-vasculaires, cholestérol…
Les acides gras poly-insaturés, qualifiés de « bonnes graisses » ne représentent que 10,9 % des graisses totales contenues dans ces produits. Inutile de se réfugier derrière la présence de vitamines et minéraux ! Ces produits restent de densité vitaminique et minérale faible et ne peuvent satisfaire aux besoins quotidiens en oligoéléments de l’organisme.
L’étiquette suggère une portion de 15g de produit par tartine mais c’est sous-estimer la quantité que les jeunes consommateurs étalent sur leurs tartines, généralement c’est plutôt le double, voire le triple par tartine qu’il faut multiplier par le nombre de tartines mangées. L’addition devient rapidement lourde en graisses et sucres au regard des habitudes réelles et excessives des consommateurs.
Sans vouloir interdire ces produits, ne pas en consommer tous les jours semblent être un bon conseil car la consommation excessive représente un apport calorique sucré et gras qui peut devenir dangereux sur la santé, favoriser le surpoids, le diabète…Chez les jeunes consommateurs, la consommation de pâtes chocolatées est souvent exagérée, motivée par une frénésie du goût sucré, au point d’être intégrée dans leurs habitudes alimentaires comme un rituel incontournable.
La solution santé du petit-déjeuner à préconiser
Il s’agit de mettre en place une véritable éducation à la santé, un accompagnement bienveillant de ces jeunes consommateurs afin de lutter contre leurs comportements addictifs au sucre. Cela passe par une éducation au goût pour découvrir de nouvelles saveurs et de progressivement diminuer la prise de ces produits gouteux mais d’un apport nutritionnel pauvre et néfaste à long terme pour la santé des consommateurs.
Enfin, il existe aujourd’hui des alternatives qui permettent de bien démarrer la journée avec un petit-déjeuner équilibré dans la quantité et la qualité des apports journaliers recommandés, savoureux et pratique.