“Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volonté.” disait Alain Comment continuer à avancer malgré les épreuves de la vie ?
On voudrait bien profiter à fond de la vie, mais certaines difficultés de la vie contrarient parfois ce bel élan positif. Voici quelques clés pour arriver à prendre de la distance face aux épreuves.
Halte à la généralisation et la rumination
La capacité à rester optimiste provient pour un bon quart de l’inné et de l’éducation. Mais elle peut aussi se travailler.
Ne pas généraliser, par exemple, les obstacles auxquels on est confronté : si on se limite uniquement à un événement, sans penser qu’il se répétera dans le temps ou dans d’autres domaines de la vie, on est plus apte à trouver des ressources pour les surmonter.
Ne pas se tourner perpétuellement vers les regrets pour éviter la rumination.
Trouver en soi les ressources pour combattre la lassitude, l’épuisement, le sentiment d’injustice.
Lorsqu’un optimiste parvient à accepter les problèmes impossibles à résoudre (maladie chronique), il retrouve plus rapidement la capacité à profiter des choses positives de la vie.
Accepter de demander de l’aide
Les conseils de Philippe Gabilliet, professeur de psychologie des comportements à l’ESCP Europe :
La capacité à rester optimiste dans une épreuve dépend de ce qu’on y a investi.
C’est difficile quand on n’a pas la main ou que les causes ne sont pas claires (domaine professionnel). Il faut alors accepter de demander de l’aide.
Ensuite, il s’agit de se remettre en question et de s’interroger sur ce que cette épreuve nous apprend.
Puis, on cherche à redevenir acteur, à retrouver un domaine sur lequel on a de l’influence : et si un licenciement était l’occasion de changer d’orientation ?
3. Reconnaître ses peurs et ses besoins
L’optimisme est une anticipation positive du futur. L’optimiste fait généralement preuve de réalisme, mais se vit comme acteur de ce qui lui arrive et non comme victime, ne serait-ce qu’en donnant du sens aux épreuves qu’il traverse, et en se projetant vers une solution, aussi difficile soit-elle.
L’aptitude à développer une attitude optimiste face aux obstacles est surtout fonction de l’éducation et de la culture, mais cela se travaille aussi ! En reprenant contact avec soi, en reconnaissant ses peurs et ses besoins, ce qui signifie avoir le sens de la responsabilité.
Et en revenant à la réalité du présent : dans une épreuve, se demander ce qu’on peut faire avec ce qu’on est.
5 points utiles à retenir
1 – L’optimisme “intelligent”, cher à Alain Braconnier, propose de chercher l’opportunité qui se cache dans chaque difficulté après s’être accordé le temps de digérer la situation.
2 – L’éducation et le milieu dans lequel on évolue déterminent en partie la vision des choses, optimiste ou pessimiste. L’optimisme peut cependant s’acquérir par la volonté et la pratique d’exercices au quotidien.
3 – S’autoriser des moments de mauvaise humeur à condition d’en devenir rapidement spectateur plutôt qu’acteur. Ressortir chaque soir au moins un élément positif de la journée et en ressentir de la gratitude, innover chaque jour (nouvelle recette de cuisine, nouvelle activité) : tout cela permet au cerveau de développer ses neurones et d’avancer.
4 – L’optimisme est contagieux ! Entourez-vous le plus possible de personnes optimistes, positives et audacieuses.
5 – Une attitude positive pousse à mieux prendre soin de soi, et augmente la capacité du corps à combattre la maladie, utile en cette période de pandémie.