Le confinement a changé notre rapport à l’espace et au temps
Le temps passe et les journées se ressemblent. Il devient parfois difficile de distinguer un mardi d’un samedi, voire de savoir quel est exactement le jour de la semaine. Pour les personnes qui ne travaillent pas ou télétravaillent, le temps a pu devenir étrange depuis le début du confinement. Pour certains, il peut s’étirer, pour d’autres, passer plus vite. Il semble quoi qu’il en soit s’être curieusement distordu. Quand le rapport à l’espace change, le rapport au temps change. Le confinement a permis une pause à beaucoup de gens affolés, sous pression, pris dans une activité effrénée. Si l’annonce du confinement nous a plongés dans la stupeur, elle en a confronté beaucoup à la peur de s’ennuyer, de trouver le temps long.
Il y a mieux à faire que de s’ennuyer
Il y a le temps pensé, celui qui occupe notre émotionnel et le temps vécu qui se déroule devant nous contre lequel nous ne pouvons rien. S’ennuyer est une forme d’expérimentation du temps qui passe. Si ce temps devient une source de grande terreur, il est alors temps de revisiter notre rapport au temps. Le confinement peut être vu comme une opportunité de réinvestir le temps autrement.
Après la course effrénée de nos journées bien remplies, ce temps disponible ne doit plus être rempli mais simplement structuré et organisé, avec quelques activités dans la journée en se réservant des intervalles de liberté. Ces intervalles vitaux sont comme de vraies respirations temporelles, de potentielles sources de créativité. Pour une fois, on peut passer une demi-heure à boire son café et simplement jouir du temps qui passe. Certaines journée seront bonnes, d’autres non, voilà l’occasion de se demander pourquoi et de gagner en terme de connaissance de soi.
Nul besoin de revenir et de citer les innombrables activités praticables à la maison. L’important, c’est déjà accepter cet état de fait d’être bloqué dans nos mouvements, nos libertés et de réinventer notre quotidien sous la forme d’une nouvelle routine qui va structurer notre journée. C’est le meilleur anti-stress du moment.
Le temps des questions, du bilan de sa vie
La société nous impose une marche forcée vers des objectifs qui ne sont pas les nôtres et face à ces contradictions, nos frustrations et nos attentes, un certain nombres de questions existentielles nous hantent. Elles sont dans un coin de notre tête et nos obligations ne nous permettent pas d’y penser sérieusement ou par peur nous n’osons pas affronter ces questions essentielles à notre bien-être. Nos vies à toute allure ne nous donnent pas la possibilité de prendre le temps et la bonne distance pour réfléchir à soi, à ce que nous faisons par habitude sans même y penser. Quel sens donner à cette agitation ? Se confronter à soi-même se veut une démarche bienveillante, un moment où l’on s’écoute, où l’on prend de la hauteur. Ce n’est pas une démarche naturelle alors qu’est est essentielle, vitale car il s’agit de notre vie et de l’orientation que nous voulons lui donner.
Faire le point avec soi-même, se débarrasser d’une contrainte que l’on traîne depuis trop longtemps ou au contraire confirmer que nos choix récents sont les bons, que l’on est heureux dans le chemin de vie que l’on s’est choisi, ou, pas du tout, et qu’il est peut-être le bon moment pour changer quelque chose. Que ce soit d’un point de vue professionnel ou personnel, saisir cette opportunité de se lancer, d’oser être soi et prendre les décisions qui feront la différence aura pour but d’améliorer notre vie. Cela demande de sortir de sa zone de confort mais les résultats sont à la hauteur de l’enjeu et de l’engagement qui sera pris.