
Le vieil adage « C’est en forgeant qu’on devint forgeron » a encore de beaux jours devant lui. Il se traduit ainsi : c’est en adoptant un regard optimiste sur le monde qu’on devient optimiste ! Si vous êtes un tant soit peu curieux, je vous invite à mener une expérience peu contraignante qui peut changer durablement votre vie. Soyez simplement ouvert et laissez votre âme d’enfant refaire surface en ce début d’année où tout est possible !
Deux visions du monde opposées
Vous avez sûrement dans votre entourage, une proche résolument positif, qui voit du bon dans chaque situation. Tandis que vous rentrez chez vous, les chaussures crottées de boue, vous l’entendez s’exclamer d’une voix candide : « Génial, il pleut, on va avoir un super gazon ! » Ou alors cet autre qui vient de se faire licencier à 48 ans et qui vous annonce avec un large sourire : « C’est formidable, je vais pouvoir lancer ma boite. » Et cette absence de réalisme a tendance à vous déconcerter voire à vous contrarier.
Etre optimiste est un état d’esprit
Ces personnes qui n’ont pas la même vision du monde que vous, ne sont pas des optimistes béats. Simplement des hommes et des femmes qui portent un regard sur le monde tourné vers la résolution de problèmes et vers un large champ des possibles.
Winston Churchill est un de ces hommes, déterminé à aller de l’avant et ne s’avouant jamais vaincu et pour qui le monde est une vaste aire de jeu. Pour lui, « un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté. »
Et si vous jouiez à être optimiste ?
Vous souhaitez pour 2020 être davantage optimiste mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Et bien, « faites comme si ». Prenez le modèle d’un optimiste de votre entourage et observez-le : adoptez ses tournures de phrase, sa bonne humeur, son sourire, son regard bienveillant, sa gestuelle, son ton de voix… Jouez le rôle d’un optimiste pour observer les changements qui s’opèrent en vous d’un point de vue émotionnel, comportemental, relationnel… Vous risquez d’être surpris ! Les Américains disent « Fake it until you make it. » Il ne s’agit pas de vous parjurer mais de vous livrer à une nouvelle expérimentation avec curiosité et bienveillance.
Le cerveau ne capte pas les négations
Les neurosciences ont réalisé des progrès scientifiques extraordinaires ces dernières années. Elles ont notamment mis au jour le fait que le cerveau humain ne prend pas en charge les négations. Pour preuve, si je vous dis : « Ne pensez pas à votre boss », vous allez voir apparaitre précisément l’image mentale de votre patron.
Il en est de même pour toute pensée. Parfois, des pensées automatiques vous submergent de façon incontrôlée. Vous avez une réunion importante à préparer, des festivités à organiser, une réclamation client à satisfaire, des dossiers d’application à boucler… Et c’est plus fort que vous, vous vous dites intérieurement : « Je n’y arriverai pas » ou « Je n’en suis pas capable. » La répétition créée l’habituation jusqu’à ce que la pensée limitante devienne prophétie auto-réalisatrice. A force de penser que vous n’êtes pas capable de faire (du sport, de la compétition, de diriger une équipe, de développer un business, de faire de la sculpture…), vous devenez cet incapable avant même de vous y mettre. Just do it, lancez-vous, essayez, vous verrez bien !
Troquez les tournures négatives pour des positives
Les mots que vous choisissez d’employer ont un impact déterminant sur votre mental et sur votre environnement. Alors formulez sans modération vos pensées de façon positive et prenez l’habitude, dès l’apparition d’une pensée négative limitante d’opérer une substitution qui vous mettra dans une dynamique au lieu de vous paralyser et de vous enfermer dans un corner ! Le fameux » je n’y arriverai pas » peut ainsi devenir : « je vais essayer», « je commence et on verra bien », « j’y vais » A vous de trouver la petite phrase qui vous parle et qui vous débloque.
Et si votre défi 2020 était de devenir optimiste ? Par quel PPP – plus petit pas – commenceriez-vous ? Je vous souhaite une bonne réflexion et une belle expérimentation.
Sophie Muffang