Que se passera-t-il après ?

L’entrave invisible

L’hyperconnectivité de l’humanité a accéléré l’ultramondialisation mercantile et le besoin d’acquérir les richesses disponibles pour tous. Tout doit fluctuer, bouger vite sans entraves et sans frontières.

Dans les entreprises, l’open-space symbolise ce refus de tout entrave qui devient un problème, une contrariété. Le tourisme global témoigne de cette envie de s’approprier le monde, de circuler, de vivre en toute liberté. Tout allait bien, la possibilité d’aller et venir, de penser et de faire nous donnaient un sentiment de confort, de sécurité et de liberté jusqu’à ce grain de sable, tellement petit qu’il en est invisible et pourtant si présent.

Le grain de sable

Ce grain de sable a enrayé la machine, les rouages se sont grippés d’un seul coup sans prévenir. Le mouvement a changé de camp, c’est lui qui circule et nous voilà bloqués, immobilisés, enfermés et stoppés dans notre élan. Ce virus est entré dans notre vie par surprise, trop vite, trop brutalement sans que nous ayons pu nous préparer. Il n’est pas très nocif mais sa puissance de propagation est infernale, personne dans ce monde n’est à l’abri. L’humanité entière doit se confiner pour se protéger. Ce Restez chez vous sonne comme une injonction agressive qui remet en question jusqu’à la globalisation des échanges humains et marchands et les frontières se ferment.

Tout cela va trop vite, les malades et les décès par milliers nous concernent à titre individuel car il nous touche aujourd’hui dans notre chair. Les conséquences de ce cataclysme socio-politico-économique devient une grille de lecture immédiate et personnelle. Plus question de penser et de croire que cela se passe ailleurs, chez les autres, à l’autre bout du monde comme toutes ces guerres si lointaines qui ne nous regardent pas. C’est nouveau et inconnu, c’est chez nous et c’est psychologiquement angoissant.

Autrefois déjà…

Il y a plusieurs années, Bill Gates et d’autre scientifiques avaient prédit précisément ce qui nous arrive. Pour autant, l’histoire ancienne nous rappelle que ce que nous vivons actuellement n’a rien d’exceptionnel. La peste, le choléra et la grippe espagnole (qui a elle seule a tué 3 % de la population mondiale) ont par le passé fait de nombreuses victimes. Autrefois, la circulation des personnes et des biens n’étaient pas si intense. Aujourd’hui, nous avons  changé d’échelle et donc de nature quant à la circulation des maladies et de ce virus en particulier. La volatilité de la propagation de ce virus est sans comparaison avec le passé et l’essentiel du problème se situe dans la puissance de cette de contamination. Pourquoi ce virus n’utiliserait-il pas les mêmes voies du commerce mondial ? La frénésie des échanges a fait le reste. De là à penser comme certains que la fin du monde est proche, qu’il s’agit d’un complot, est un peu facile et rapide et flatte le goût de ces personnes pour le morbide.

Le confinement

Revenons à ce que nous vivons tous par obligation : le confinement. Devons-nous le considérer comme une retraite forcée ou une chance ? Il y a peu de temps encore, nombreux étaient les contestataires qui en voulaient à l’État laïque et républicain. Cette interruption de nos activités qui a bouleversé nos habitudes est assurément moins douloureuse et pénible que ce que vivent d’autres peuples dans d’autres pays et même une situation de guerre comme l’ont vécu nos anciens. L’État français tant décrié récemment devient d’un seul coup ‘l’État providence’ duquel on attend tous les secours sanitaires dans un premier temps et financiers dans les mois qui suivront.

Or, nous ne sommes pas tous sur un pied d’égalité : certains sont seuls ou éloignés de leur famille, malades, infirmes, démunis, âgés, sans jardin… Ils attendent notre soutien et notre aide. D’autres sont en premières lignes pour soigner, aider, travailler pour assurer un minimum de vie sociale et commerciale. Ces derniers méritent tout notre respect et notre admiration pour les risques pris. Les entrepreneurs et indépendants se voient privés de leur capacité de travailler mais de régler leurs charges.

Pour l’ensemble des confinés, c’est l’occasion de vivre autrement, de se réinventer une nouvelle façon d’utiliser le temps dans un contexte d’immobilité, d’unité de lieu. Ce peut être le moment de prendre la mesure de ce que nous vivons et d’effectuer une introspection du sens de nos actions et objectifs de vie, de lire, de s’instruire, d’écouter de la musique, de ranger…d’occuper de milles manières nos journées de repos contraint et forcé. Lire ne doit être pas synonyme de s’ennuyer, être reclus ne veut pas dire ne rien faire. Les moyens technologiques ne manquent pas pour garder le contact avec son travail, la famille et les amis, pour s’instruire, se divertir et se tenir informé.

Cette expérience du confinement est unique dans notre vie, c’est une expérience du vide qu’il faut combler. La révolution digitale s’engouffre dans ce vide et réclame son flux ininterrompu de connexions pour continuer d’exister, de bouger, de travailler en oubliant ses peurs et ses angoisses. Le télétravail trouve ici tout son sens. C’est aussi un bon moyen de suppléer l’arrêt de l’école et des formations qui peuvent se poursuivre à distance.

Que ferons-nous de cette épreuve ?

Ce virus, même s’il épargne nos corps, révèlera la solidité ou la fragilité de notre mental. Il est trop tard pour penser que la propagation de ce virus est la conséquence d’un système que nous avons mis en place. Le confinement forcé et les restrictions multiples mettent à rude épreuve nos libertés fondamentales.  Ils nous obligent à nous interroger et revisiter le rapport à soi, à l’autre (notre voisin par exemple), au monde et la société où nous prenons conscience de notre interdépendance au-delà de notre souci d’indépendance et de liberté. Nous comprenons avec retard que le collectif nous impose des devoirs pour le salut de tous. Notre vie trépidante nous a enraciné dans l’individualisme et le chacun pour soi. Notre nouvelle prise de conscience de cette démonstration de notre fragilité, de notre sécurité relative qui peut se trouver remise ne question en un instant et ce souci de la collectivité et de notre responsabilité face aux autres remettra-t-elle en cause notre attitude parfois désinvolte et insouciante ? Y gagnerons-nous en bienveillance et en solidarité ?

By Thierry DUVAL

Bien manger, Bien bouger, Bien-être définit la règle de trois de Topequilibre. L'objectif de ce blog est de partager le fruit de mon expérience professionnelle pour une santé durable.


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