Martin Luther disait : « Même si la fin du monde était prévue pour demain, je planterais un pommier » ! C’est probablement ce genre d’inclination qui nous pousse à relever la tête dans les moments les plus difficiles, rire dans les situations les plus graves et puiser dans nos ressources les moyens de la résilience.

Oui, nous sommes mortels, ce n’est pas nouveau !

Fallait-il vraiment le rappeler alors que le monde entier fait de cette pandémie un danger absolu au point de se cloitrer pour survivre, de ne plus pouvoir approcher ceux que nous aimons, de se méfier de l’autre dès qu’il tousse en notre compagnie etc… Ce que nous vivons aujourd’hui n’a pas d’équivalent dans notre histoire et cette panique a mis par terre notre économie mondiale. Nous redécouvrons notre statut de mortel et cela nous est insupportable, impensable ! Rassurons-nous, la grande majorité d’entres-nous ne mourra pas du covid-19 ; 95 % de ces personnes décédées avaient plus de 60 ans. Seuls, 1 à 2 % des malades hospitalisés décèdent alors que de nombreuses maladies tuent chaque jour tellement plus de personnes sans que les médias en face le décompte. Quand nous aurons les vrais chiffres des personnes contaminées, il est fort probable que ce pourcentage de mortalité sera revu à la baisse.

En outre, ce n’est pas la première pandémie qui nous touche et celle-là n’est pas aussi létale que la grippe espagnole ou la peste qui en leur temps ont fait des ravages bien plus importants dans la population. La peste, au XIVe siècle, a tué la moitié de la population européenne. La grippe de Hong Kong dans les années 1960 a fait un million de morts. La grippe asiatique, dans les années 1950, a tué plus d’un million de personnes. Ce sentiment de vulnérabilité qui nous hante actuellement crée un sentiment d’affolement collectif relayé généreusement par les médias avides de sensations fortes. Nous étions déjà mortels avant le coronavirus car la mort fait partie intégrante de la vie. Ce sentiment de finitude et de fragilité devrait pouvoir nous faire apprécier la vie davantage au lieu de porter notre attention sur notre fin sur terre. Non, ce n’est pas la fin du monde, il s’agit d’une crise sanitaire ! Or, si toute mort est incontestablement un drame, rappelons qu’il meurt 600 000 personnes par an en France. Rien que le cancer tue 150 000 personnes chaque année en France. ‘En quoi serait-il plus grave de mourir du coronavirus que du cancer‘ s’interroge le philosophe André Comte-Sponville

Quid des guerres, des famines, des catastrophes naturelles dévastatrices en vie humaines ?

Etonnant que nous ne soyons pas empreints de la même révolte ou empathie face aux guerres qui exterminent les populations, des famines parfois dues à des conflits militaires ou à des intérêts stratégiques comme les embargos, des catastrophes climatiques aux conséquences humaines douloureuses (tremblements de terre, inondations…), de tous ces morts consécutifs à la malbouffe, proposée sans états d’âme dans les rayons des magasins ou dans la restauration rapide, des dégâts humains causés par le tabac, la drogue… Ces conjonctures ne sont pas le fait d’un virus responsable de ces malheurs mais bien celles des humains qui placent leurs intérêts au-dessus de la sauvegarde de la vie humaine.

La santé comme valeur suprême ?

Cette attaque virale prévisible a mis en évidence notre impréparation criante et nous a contraint au confinement pour pouvoir absorber le mieux possible les malades au sein de l’hôpital et ne pas mettre en péril notre institution de santé déjà malade depuis des années. Cela nous a permis de faire face à la première vague de la pandémie. Pour autant, attention de ne pas faire de la médecine ou de la santé, les valeurs suprêmes de la vie avec les réponses adéquates à toutes les questions que la société se pose en ces temps compliqués. La médecine serait-elle en mesure de venir à bout de tous nos problèmes ? Aurions-nous oublié les autres dimensions de l’existence humaines : la liberté, la justice, l’amour …?

Au XVIIIe siècle, Voltaire lançait cette boutade  : ‘J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.’ Notre bonheur ne serait-il qu’un moyen de garder la santé ? S’il faut souligner, saluer et honorer le travail et l’engagement de tous ceux qui ont contribué à sauver des vies, la morale, la spiritualité, la politique, la civilisation appartiennent à d’autres univers que celui de la médecine.

Vers une nouvelle humanité ?

L’épidémie de Covid-19, c’est également une occasion unique qui se présente à nous. Le monde entier doit répondre à une question décisive. Il ne s’agit pas de savoir comment relancer l’économie car nous sommes forts d’expériences probantes en la matière. La vraie question est celle-là : faut-il revenir au monde tel qu’il était avant l’arrivée du coronavirus ? Ou bien le repenser ? La décision nous appartient.

 Avant le coronavirus, l’humanité se préparait à une avalanche de tragédies. La catastrophe climatique allait rendre la planète impropre à la vie humaine, l’intelligence artificielle nous conduisait tout droit vers le chômage de masse, la concentration des richesses et les inégalités atteignaient des niveaux explosifs… Est-ce là le monde auquel nous voulons revenir ? C’est un choix qui ne dépend que de nous.

La pandémie a brutalement changé la donne. Elle ouvre des horizons formidables et jusque-là insoupçonnés. Nous pouvons prendre toutes les directions. Quelle incroyable liberté de choix ! Avant de la relancer, nous devons d’abord nous mettre d’accord sur l’économie à laquelle nous aspirons. Nous devons avant tout convenir que l’économie n’est qu’un moyen, celui d’atteindre des objectifs que nous nous fixons. A aucun moment, nous ne devons oublier qu’elle n’est qu’un outil de notre propre création. Un outil que nous devons penser et repenser sans cesse jusqu’à ce qu’il nous conduise au plus grand bien-être commun possible. Quand l’être humain a la volonté d’accomplir quelque chose, il y parvient. A l’humain, rien d’impossible.

Notre monde complexe et interconnecté a montré ses limites. Nous sommes dans une communauté de destin où le maitre mot de notre aventure humaine est l’incertitude. Certains chercheront des coupables à cette crise économique tandis que d’autres exprimeront toute leur créativité pour rebondir et inventer de nouvelles références de vivre ensemble. Personne ne peut prévoir l’avenir mais souhaitons que, dans ce monde en régression, de nouveaux modèles économiques, politique, sociaux apparaissent et que la fraternité et la justice sociale soient à l’égale de la solidarité apportée aux soignants de cette crise sanitaire.

By Thierry DUVAL

Bien manger, Bien bouger, Bien-être définit la règle de trois de Topequilibre. L'objectif de ce blog est de partager le fruit de mon expérience professionnelle pour une santé durable.


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