Covid Blues ? Pour s’en sortir sans sortir, attrapez le virus du rire !

Socrate disait qu’il n’y a rien de plus précieux que sa santé, alors soyons gais, n’arrêtons pas de rire ! Ce n’est pas parce qu’on est heureux que l’on rit, mais parce que l’on rit que l’on est heureux.

Dès notre plus jeune âge, on rirait jusqu’à 300 fois par jour, sans raison, par pur plaisir. À l’âge adulte, ce serait moins de 20 fois par jour. Même si tous les chercheurs ne s’entendent pas sur ces données, il semble bien que l’école, le travail et les conventions sociales nous incitent peu à peu à devenir plus sérieux et à perdre notre capacité de rire spontanément. Dommage, car il est désormais démontré que l’humour et le rire sont excellents pour la santé, et constituent, entre autres, un bon antidote contre le stress.

Fonction sociale du rire et estime de soi

Il ne faut pas croire que nous rions uniquement lorsque c’est drôle. Au contraire, cela ne serait le cas que 1 fois sur 10, le rire exerce avant tout une fonction sociale qui pourrait expliquer en partie son importance dans l’équilibre psychologique des personnes. Les gens qui ont un plus grand sens de l’humour sont moins ébranlés par les expériences stressantes. Ils ont plus tendance à les considérer comme des défis stimulants que comme des épreuves pénibles. En outre, ils ont en général une plus grande estime de soi et sont plus réalistes dans leur appréciation d’eux-mêmes. De nature optimiste, ils ont une vie sociale plus remplie.

Le pouvoir du rire sur la santé physique et psychologique et le stress

Le rire permet d’oxygéner l’organisme, de réduire les tensions musculaires, de masser les côtes en plus de faire travailler le diaphragme. Cela favorise entre autres l’élimination des résidus présents dans les poumons et augmente la capacité respiratoire. Il semble que le fait de rire, que ce soit drôle ou non, pourrait contribuer à soigner toutes sortes de problèmes.

En générant des émotions positives puissantes, le rire et l’humour entraîneraient des effets analgésiques puissants ce qui permettrait de mieux résister aux virus et autres infections en prenant la vie avec le sourire. C’est en tout cas le constat qu’ont fait les chercheurs. Voir la vie avec une attitude humoristique permettrait de réduire le stress et donc d’améliorer indirectement la santé. Les individus ayant un plus grand sens de l’humour seraient mieux adaptés socialement et plus « séduisants », ce qui augmenterait leurs chances d’être en santé — ce n’est pas une blague.

Déjà au début du XXe siècle, Freud affirmait que l’humour permet à l’humain de démontrer son refus de se laisser abattre par la souffrance, d’affirmer l’invincibilité de son moi et de faire triompher le principe du plaisir, tout cela en demeurant sain d’esprit ! À partir d’une synthèse d’études réalisée en 1996, le professeur Rod Martin, un spécialiste du rire de l’Université Western Ontario au Canada, a conclu que d’envisager la vie avec humour ou la prendre « avec un grain de sel » aurait des conséquences bénéfiques mesurables sur la santé psychologique et émotive.

Comment rire ? Essayez la rigolothérapie

Bref, rire et développer son sens de l’humour, c’est bon pour la santé physique, mentale et émotive. Mais comment y parvenir si on n’est pas, au départ, d’un naturel “guilleret” ? On peut, bien sûr, suivre une psychothérapie ou s’initier aux approches de développement personnel pour avoir davantage d’humour afin de mieux affronter la vie et les événements « malheureux ». Une façon plus directe est de participer à un Club de rire, ou de faire du Yoga du rire ! L’ effet de groupe amplifie le rire et la chaleur qui en émane fait chaud aux cœurs. En faisant semblant de rire, finalement on arrive à rire voir même attraper un fou-rire.

Visionner des films comiques en boucle

Faites comme Norman Cousins qui , en 1964, a expérimenté « scientifiquement » une thérapie par le rire. En utilisant la pensée positive et le rire, il s’est guéri d’une maladie arthritique très douloureuse, considérée comme irréversible. Sa méthode consistait essentiellement à visionner des films comiques aussi souvent qu’il le pouvait. Il a constaté que chaque visionnement de 30 minutes lui procurait 2 heures de repos sans douleur. Après 6 mois de ce traitement, il était complètement rétabli.

Docteur clown et ‘prescription de tendresse’

Vers la même époque, au début des années 1980, vêtu d’un habit de clown, le Dr Patch Adams – personnifié au cinéma par Robin Williams – commençait à soigner ses patients en utilisant le rire et l’humour comme des instruments thérapeutiques. Aujourd’hui, dans des hôpitaux un peu partout à travers le monde, les patients peuvent bénéficier de la présence de clowns thérapeutiques ou de clowns professionnels. Au Canada, l’organisme Dr Clown visite ainsi chaque semaine des hôpitaux et des centres hospitaliers de soins de longue durée de Montréal, Québec et Toronto. Les clowns-docteurs cherchent entre autres à diminuer la crainte de l’hospitalisation ressentie par les jeunes patients et la solitude vécue par les personnes âgées. En 2008, Dr Clown a ainsi réalisé plus de 30 000 interventions, qu’il nomme joliment « prescriptions de tendresse ».

On peut rire aussi à l’hôpital

Aussi, dans certains hôpitaux, des médecins se déguisent et s’amusent avec de faux instruments de travail – par exemple, un stéthoscope qui laisse échapper des bulles de savon – afin de créer une plus grande complicité avec les patients, en particulier les enfants. Des hôpitaux disposent aussi d’une salle de rire pour les adultes, où ils peuvent visionner des films drôles, lire des livres et des bandes dessinées ou écouter des enregistrements humoristiques. Des programmes qui se servent de l’humour et du rire s’adressent également aux professionnels de la santé afin de les aider à affronter les exigences de leurs fonctions.

Covid-blues

L’ennemi invisible et destructeur nous contraint à rester reclus pour assurer notre survie. Pour autant, une fois cette affirmation déclarée, la vie à l’intérieur de nos mur continue et il nous appartient d’en faire quelque chose de beau et qui fait sens. Ne soyons pas esclave des circonstances et ne donnons pas à ce virus plus de pouvoir qu’il n’en a. Le rire est une soupape pour se libérer de ses peurs et de ses angoisses et du blues de l’enfermement. L’humour est comme un muscle : on le développe en s’exerçant à partir des événements quotidiens de la vie ! ” Sourire trois fois par jour rend inutile tout médicament. “Les bénéfices sont immédiats : meilleure humeur, souplesse, sensation de se sentir re-connecté à la vie est au monde. Le rire, c’est comme les essuie-glaces, il permet d’avancer même s’il n’arrête pas la pluie ! (Gérard Jugnot)

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